Le plan de déconfinement élaboré par le gouvernement est mis en œuvre ce lundi 11 mai. Voici quelques appréciations sur mesures qui vont s’imposer pendant les prochaines semaines et qui s’annoncent cruciales d’un point de vue sanitaire… alors que la pandémie est toujours active et que la probabilité d’une deuxième vague est toujours possible.

Fin du confinement ?

C’est la dernière étape en date, celle du déconfinement tant attendu après un à deux mois de restrictions drastiques.

Il était plus que temps pour certains d’entre-nous qui soit ne parvenaient plus à supporter cette situation et ont déjà été contraints de consulter psychologues, psychiatres et psychanalystes ! soit subissaient des violences conjugales et/ou familiales ! Pour ceux aussi, de plus en plus nombreux qui, pour éviter de “craquer” trouvaient des subterfuges pour transgresser les interdits.

Mais tout n’est pas fini pour autant !

Ce peut être même un pas en avant pour deux pas en arrière … si une nouvelle vague de contamination devait se faire jour.

A première vue, les mesures prises par le gouvernement semblent plus dictées par la nécessité d’une reprise rapide de l’économie tout en maintenant les capacités d’accueil des établissements de santé que par un net recul de la pandémie.

Notons par exemple : Dans tous les départements, pas de réouverture pour les cinémas et les théâtres et salles de spectacles … mais réouverture des écoles. Réouverture des écoles dans les zones rouges … mais pas des collèges !

L’immense majorité des interdictions du plan de déconfinement proposées s’appliqueront ce lundi aux départements “rouges” comme aux “verts”.

Mesures et interdictions apparaissent souvent incohérentes, voire contradictoires et semblent presque toujours prisent sans concertation avec les personnels et responsables des secteurs d’activité concernés.

Les mesures de distanciation physique, la non-réouverture des cafés, des restaurants et des grands centres commerciaux au moins jusqu’au 2 juin concerneront tous les départements.

Concrètement, pour l’Ile-de-France et pour toute la “zone rouge”, pas grand-chose de nouveau : les sports collectifs sont toujours interdits. Les parcs et jardins le demeurent aussi.

La seule vraie mesure qui sera appréciée de tous, est la levée de l’obligation de produire une “Attestation de déplacement dérogatoire” et la possibilité de déplacements libres  dans un rayon de 100 km (à vol d’oiseau) autour du domicile. Sauf pour l’utilisation des transports en commun aux heures de pointe : attestation obligatoire de l’employeur !

Au niveau des mesures les plus appréciées, notons aussi la réouverture, sous conditions, ce 11 mai, des salons de coiffures !

Citons aussi la réouverture des cimetières. Il s’agit là d’une réponse à l’attente très forte des familles qui se trouvaient privées de lieu de recueillement après avoir été privées d’obsèques.

Les écoles primaires (maternelles et élémentaires) vont rouvrir aussi … si les maires le veulent bien. Mais les élus ne l’accepteront que s’ils ont les moyens matériels permettant d’assurer la sécurité des élèves, de leurs parents et des personnels territoriaux qui travaillent dans ces établissements.

Cette nécessaires sécurité des enfants et des personnels est un vrai casse-tête pour les maires.

Nous l’avons déjà évoqué dans nos colonnes. (ICI, ICI et ICI)

D’abord parce que les murs des écoles ne peuvent être poussés et que respecter les distances nécessaires en classe pour éviter les contaminations entre enfants à pour corollaire l’impossibilité de les scolariser tous (en même temps) !

Face à la bronca naissante, le Président de la République a prôné la souplesse pour les élus et le volontariat pour les parents : l’école devient obligatoire mais pas pour tout le monde !

Problème quasi identique pour les restaurants scolaires … mais quelques-uns pourront organiser plusieurs services. Cela suffira-t-il ?

Aussi parce qu’il est quasi impossible d’empêcher les contacts physiques entre les enfants.

Ceux qui pensent cela et ceux qui prônent la suppression des récréations ont sans doute oublié ce que représente une journée de travail pour les élèves … et pour les enseignants qui les encadrent !

Mais il n’y a pas que l’école !

Le port du masque est rendu obligatoire dans les transports en commun sous peine de sanctions (135 € !) et dans les entreprises il y aura distanciation physique, port du masque et utilisation de gel hydroalcoolique.

Chaque fois que cela sera possible il conviendra de privilégier le télétravail !

Autant de mesures qui de notre avis devraient vite s’étioler au fil des jours … mais n’est-ce pas le meilleur des déconfinements ? La revanche de la vie ?

Mis en ligne le 11 Mai 2020