Nouvelle atteinte à la solidarité : les “cadeaux” de l’État aux entreprises en difficulté du fait du confinement se feront au détriment des plus démunis : les allocataires du chèque vacance !
Or, le chèque-vacance n’est pas seulement destiné à faire de “la bronzette” : c’est aussi un moyen d’accès à la culture !
En ponctionnant l’ANCV (Agence nationale du Chèque Vacance) le gouvernement porte un coup fatal à l’accès de tous à ce qui fait la richesse de l’individu. C’est porter une nouvelle une atteinte grave au triptyque “Liberté-Égalité-Fraternité”. Est-ce un hasard ?
Au-delà du caractère éminemment politique de cette décision, faire main-basse sur l’action sociale n’est pas une nouveauté : chaque fois que l’État à besoin d’argent pour nourrir des promesses qui ne lui coûtent pas cher, il puise sans vergogne dans les caisses, le plus souvent des salariés. Cependant, nous l’avons vu aussi avec le funeste projet de réforme des retraites, ne pas hésiter à confisquer l’épargne de cotisants d’activités libérales comme il avait prévu de le faire, entre-autre, avec la retraite des avocats ou de certaines caisses complémentaires. “On prend l’argent où il est !”
Et l’État va avoir besoin de beaucoup d’argent !…
Le CNAFAL s’insurge !
Communiqué de ce 28 avril 2020
L’Agence Nationale des Chèques Vacances…
Est un bien commun qui n’a pas besoin d’être taxé par le gouvernement, au profit des entreprises ! Le CNAFAL, mouvement d’Éducation populaire, est agréé par l’ANCV, depuis 1986. Il considère qu’il est inadmissible de ponctionner 30 millions d’euros, les réserves de l’ANCV, pour abonder le fonds de solidarité pour les entreprises. Pour cela, il faut qu’il rétablisse l’ISF !
Interdire le versement de dividendes aux actionnaires !
Qu’il interdise clairement le versement des dividendes aux actionnaires ! Les chèques vacances, attribués à des familles modestes, sur critères de ressources, n’est pas une aumône, que l’on peut reprendre par le « fait du prince », même pour des circonstances exceptionnelles.
Le système de chèques vacances fonctionne par la double contribution: celle du salarié et celle de l’employeur. C’est donc une part de travail du salarié qui est mise de côté à l’Agence pour les vacances. L’Agence renvoie la somme accumulée sous forme de chèques. Tous les chèques n’étant pas dépensés, il reste des sommes qui viennent se mettre dans les réserves de l’ANCV, laquelle les utilise pour sa politique sociale : permettre à ceux qui sont en très grande difficulté et souvent seraient dans l’impossibilité de partir en vacances, de pouvoir, eux aussi, prendre des moments importants de vie ailleurs et différemment. Après des semaines de confinement, les familles populaires ont besoin, elles aussi de s’aérer.
Le gouvernement fait les poches des salariés et des plus pauvres !
Le Gouvernement fait donc les poches des salariés et des plus pauvres. Ce détournement de 30 millions est scandaleux. Ce n’est pas sauver l’économie, c’est faire le choix des riches contre celui des pauvres, c’est lâcher les services publics et celles et ceux qu’ils font applaudir pour toujours privilégier ceux qui le sont déjà énormément.
Mis en ligne le 28 Avril 2020