Selon un article de France Bleue, une maladie décime de nombreux châtaigniers en France et notamment en forêt domaniale de Montmorency (Val-d’Oise). Composée à 72% de châtaigniers, elle est durement touchée par “la maladie de l’encre”. Un champignon microscopique qui attaque les racines des arbres et finit par les faire tomber.
La maladie de l’encre décime la forêt de Montmorency
Une maladie décime de nombreux châtaigniers en France et notamment en forêt domaniale de Montmorency (Val-d’Oise). Composée à 72% de châtaigniers, elle est durement touchée par “la maladie de l’encre”. Un champignon microscopique qui attaque les racines des arbres et finit par les faire tomber.
“La maladie de l’encre n’a pas de remède connu.
Elle touche les châtaigniers, quel que soit leur âge, qui meurent les uns après les autres, laissant la place à un paysage de désolation.” (Office national des forêts.)
Des hectares entiers dévastés, rasés. Depuis deux ans, l’office national des forêts multiplie les “coupes sanitaires” sur les châtaigniers de Montmorency. La maladie de l’encre sévit de plus en plus et fait mourir des arbres de tout âge. Les symptômes sont connus, mais le remède n’existe pas : la cime des arbres perd d’abord ses feuilles, puis c’est tout l’arbre qui se dénude. Des écoulements noirs sortent du tronc. La maladie de l’encre attaque les racines des arbres qui finissent par ne plus pouvoir se nourrir.
“La maladie de l’encre est un pathogène à mi-chemin entre le champignon et l’algue, explique Michel Béal, directeur Ile de France Ouest de l’office national des forêts. Il se déplace dans le sol et c’est vraiment le dérèglement climatique qui favorise son développement”.
Un hiver doux, un printemps pluvieux et le champignons peut proliférer. Puis un été de sécheresse finit d’achever l’arbre. Avec moins de racines, il ne peut plus aller puiser l’eau plus profondément. L’arbre meurt et menace de chuter. Il représente donc un danger pour les promeneurs, ce qui oblige l’ONF à faire des “coupes sanitaires” sur des dizaines d’hectares.
“Nous faisons des coupes en hiver et nous replantons à l’automne, poursuit Michel Béal, mais nous remettons d’autres essences qui ne craignent pas cette maladie, comme le chêne, le cormier ou le merisier”.
L’hiver dernier, une vingtaine d’hectares de châtaigniers a dû être coupée et 57 hectares cette année.
Une chercheuse de l’INRA a été spécialement dédiée pour la première fois à cette maladie car d’ici cinq ans, ce sont encore 200 à 300 hectares de châtaigniers qui devraient disparaître. Soit en tout 20% de la forêt de Montmorency !
Mais déjà, un autre fléau tout aussi ravageur pourrait toucher le massif forestier du Val d’Oise :
La chalarose qui dévore les frênes.
En cause, encore un pathogène microscopique: Phytophthora cinnamomi.
Une fois dans le sol, il infecte les racines.
Les jeunes plantes meurent très vite, les arbres adultes voient leurs feuilles rabougrir, jaunir puis tomber.
Des écoulements couleur encre apparaissent au niveau du tronc, puis l’arbre finit par dépérir complètement. La maladie se répand d’arbre en arbre mais la contamination peut aussi se faire par les spores (de ce champignon) transportés par le vent et toucher ainsi des frênes isolés.
Selon les spécialistes, tout comme pour les châtaigniers, le dérèglement climatique est un facteur important dans la propagation de ce pathogène.
Mis en ligne le 05 févr. 2020