Selon France Bleue Ardèche, un nouveau phénomène électoral se met en place à SAINT-PIERRE-DE-COLOMBIER (Ardèche). Après les électeurs fantômes du clan Jean Tiberi à Paris, après les votes d’électeurs morts et enterrés en Corse, après les bulletin de votre cachés dans les chaussettes à Perpignan, voici maintenant les électeurs sans domicile fixe ! C’est ce que révèle France bleu Ardèche dans son communiqué du 6 mars
Municipales à Saint-Pierre-de-Colombier : qui va pouvoir voter au premier tour des élections ?
Par Pierre-Jean Pluvy, France Bleu Drôme Ardèche
Un habitant de Saint-Pierre-de-Colombier (Ardèche) conteste la liste électorale de la commune. L’affaire a été évoquée ce vendredi matin devant le tribunal de proximité d’Aubenas qui rendra sa décision mardi prochain, le 10 mars.
La rumeur n’est pas nouvelle dans le village. Et elle resurgit à chaque élection. La communauté religieuse catholique installée sur la commune ferait inscrire sur la liste électorale des membres qui n’habitent pas le village. Au fil des ans, cette communauté représente aujourd’hui un quart des électeurs. Cette fois un habitant demande à la justice de trancher.
98 électeurs de trop ?
Daniel Calichon estime que 98 électeurs inscrits sur la liste électorale n’habitent pas à Saint-Pierre-de-Colombier, n’y ont pas de résidence secondaire et n’y paient pas d’impôt. Tous ont un point commun : ils sont domiciliés à la même adresse et font partie de la communauté religieuse catholique, la famille missionnaire de Notre Dame.
Faire élire le “bon” maire
La famille missionnaire de Notre Dame a sa maison-mère dans la commune mais d’autres communautés existent en France. Daniel Calichon soupçonne la communauté de faire voter à Saint-Pierre tous ses membres pour influencer le vote. Il faut dire que le maire actuel qui se représente soutient le projet de la communauté : la construction en cours d’une très grande église qui pourrait accueillir jusqu’à 3500 fidèles. Les travaux ont débuté en toute légalité, mais le projet divise le village et de nombreux habitants de la vallée de la Bourges s’y opposent.
Peser sur l’élection et faire réélire le maire actuel pourrait arranger la communauté religieuse. Si le tribunal décide de rayer de la liste les 98 membres de la communauté, les religieux ne représenteraient plus que 5 à 10% du corps électoral.
Mis en ligne le 10 Mars 2020