60 Millions de Consommateurs révèle

Assurances obsèques et décès : six raisons de les fuir !

Pour mettre à l’abri leurs proches le jour venu, des millions de Français souscrivent une assurance obsèques ou décès. Mais gare à l’enfumage !

Pour éviter à leur famille d’assumer le coût de leurs funérailles, ou pour lui assurer un petit capital, de plus en plus de Français souscrivent des assurances : obsèques dans le premier cas de figure (4,5 millions de Français en 2017, + 4%), décès dans le second. Mais ces contrats, dits « en capital », sont rarement à la hauteur des promesses. Petit florilège (non exhaustif) des soucis rencontrés.

L’assurance obsèques

Un versement en 48 heures ou… un mois plus tard.

Le versement du capital aux bénéficiaires désignés n’intervient qu’après réception d’une liste de pièces justificatives à rallonge – certificat de décès, carte d’identité, facture de la société de pompes funèbres, etc. En attendant, les proches doivent faire l’avance des frais d’obsèques.

Au moment du décès, le ou les bénéficiaires reçoivent moins que les cotisations versées par le défunt.

C’est ce que montre notre comparatif de 11 assurances obsèques, publié dans le hors-série Héritage et succession de 60 Millions : aucun des contrats étudiés n’est vraiment satisfaisant. Par exemple, un souscripteur de 62 ans aura versé en moyenne près de 5 400 €, alors que le bénéficiaire ne pourra compter que sur 4 000 € vingt ans plus tard. Et le coût des funérailles augmente plus vite que l’inflation.

Plus on vit longtemps, plus on cotise… pour rien.

Peu importe le montant des versements réglés par le souscripteur, en une fois ou sur une période de cinq à vingt ans : l’assureur versera au bénéficiaire le capital choisi au départ, entre 1 000 et 15 000 €.

L’assurance décès

Avec une assurance décès, on entend mettre à l’abri un ou plusieurs bénéficiaires. Mais là encore, les inconvénients pèsent lourd.

Ce n’est ni un produit d’épargne, ni un placement.

L’assurance décès est un contrat de prévoyance qui permet de verser, à la mort du souscripteur, une somme ou une rente aux proches désignés lors de la signature du contrat. Il est impossible de la débloquer au cours de la vie, et aucun bénéfice n’est possible.

Certaines causes de décès invalident l’assurance.

Des contrats excluent d’office le suicide comme cause valable, mais aussi des pratiques considérées comme « à risque » par l’assureur, telles que l’usage de drogues, la participation à des émeutes ou la pratique de certains sports.

On peut cotiser à fonds perdus.

Si le décès n’est pas survenu avant la fin du contrat (souscrit pour dix, quinze ou vingt ans), tout l’argent versé est perdu ! On peut bien sûr opter pour une garantie « vie entière », mais avec des cotisations largement plus élevées.

Plutôt que de souscrire à ce type de contrats, qui s’avèrent souvent ruineux, il peut être plus judicieux de mettre de l’argent sur une assurance-vie au bénéfice de vos proches. Ou d’organiser une donation avec charges : cet acte réalisé devant notaire permet d’effectuer un don à la personne de votre choix ; une clause l’oblige alors à en dépenser une partie pour l’organisation de vos funérailles.

 

Pour en savoir plus : Assurances, pompes funèbres, crémation, frais de notaire… Découvrez la face cachée du business de la mort dans le hors-série Héritage et succession (octobre-novembre 2019) de 60 Millions de consommateurs.