Dans l’affaire Mila, du nom de cet élève qui a été harcelée dans son lycée pour avoir dit haut et fort qu’elle n’entendait pas plier face aux diktats d’une religion, les petits caïds auraient-ils gagné : Mila change de lycée mais pour eux rien ! Pas de sanction, pas même un rappel au civisme, à la laïcité, aux valeurs de la République …

Dans ce contexte, le Collectif Laïque National a jugé utile d’interpeller le Ministre de l’Éducation nationale.

AFFAIRE MILA : LE COLLECTIF LAÏQUE NATIONAL RÉAGIT

“Monsieur le Ministre,

Le Collectif Laïque National a suivi de très près le développement de  “l’affaire Mila” et s’est réjoui de l’annonce d’une solution satisfaisante enfin trouvée pour rescolariser l’adolescente.

Cependant, nous sommes attachés à la liberté d’expression, mais aussi au respect de la loi républicaine. C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, nous sommes étonnés qu’aucune sanction disciplinaire n’ait été prise à l’encontre des élèves de son lycée coupables de menaces à son endroit.

Face à ces expressions de haine vis à vis de la jeune fille, nous estimons qu’il aurait été important de déclencher au sein de cet établissement une action pédagogique expliquant ce qu’est la liberté d’expression, pourquoi le « blasphème » ne peut être considéré comme un délit et ce que sont les conséquences des menaces proférées à l’encontre de qui que ce soit.

Parallèlement, il serait opportun que des sanctions disciplinaires soient prises à l’encontre des jeunes délinquants fauteurs de troubles.

Certes, il faut veiller à la sécurité de Mila, ce que vous avez fait, mais dans le même temps, il est indispensable de lutter concrètement contre ceux qui l’ont mise en danger. Ne rien faire revient à leur abandonner le lycée, à leur permettre d’y imposer leurs règles en lieu et place des lois de la République.

C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, nous vous demandons de mettre en place des mesures dans cet établissement pour qu’y soit restauré l’ordre républicain et que chaque élève puisse y étudier en toute sécurité.

Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.”

Mis en ligne le 24 févr. 2020