Malgré un budget contraint dû notamment aux conséquences de la crise sanitaire, le département du Val d’Oise poursuit ses efforts d’investissement tant dans le domaine de l’aide aux plus précaires qu’en matière de transports ou de construction ou de rénovation d’établissements scolaires.
Un budget 2020 de 1,51 milliard d’euros ! a été adopté lors de la séance de l’assemblée départementale du 19 juin.
Il Il intègre les résultats de l’année 2019 et anticipe les effets de la crise économique qui prolonge la crise sanitaire, avec de fortes conséquences sur les dépenses d’action sociale dont le Département est le chef de file.
Toutefois, le Département maintient son programme d’investissements structurants car il conditionne l’avenir des Valdoisiens dans un territoire en pleine croissance démographique.
C’est pourquoi les dépenses d’équipement seront en hausse de 11% par rapport au budget primitif 2019, pour atteindre 172 millions d’euros.
Pour tenir compte de la faible activité durant plusieurs mois, les recettes de droits de mutation sont ramenées à une estimation de millions d’euros, contre 243,6 M€ en 2019.
En revanche le coût du RSA a été revu à la hausse de 20,7 M €, soit un total de 233,1 M€ pour 2020.
Le contexte très incertain ainsi que la croissance soutenue des dépenses sociales et l’insuffisance des compensations de l’État qui avait transféré ces dépenses aux Départements, incitent celui du Val d’Oise à la prudence afin de conserver des marges de manœuvre pour investir.
En outre, la réforme fiscale annoncée, inscrite dans la loi de finances, fait perdre aux Départements la quasi-totalité de leur levier fiscal en 2021.
Un emprunt d’équilibre est prévu au même niveau que le remboursement annuel de la dette, soit 83,4 millions d’euros pour ne pas augmenter celle-ci qui a été réduite de 131 millions d’euros depuis 2016.
Les sommes affectées aux dépenses de solidarité sont en constante augmentation partant, par exemple, de 468 millions d’euros en 2012 pour atteindre 634,6 millions d’euros cette année. Les principaux éléments expliquant cette hausse sont les dépenses du RSA, et, d’autre part, l’hébergement en particulier pour l’essentiel liée à l’augmentation continue du nombre de Mineurs Non Accompagnés.
Au 31 décembre 2019, le Val-d’Oise comptait 34123 bénéficiaires du RSA, en hausse par rapport à 2018 et on projette une augmentation de 7 % de ce nombre. L’État compense moins de la moitié du budget nécessaire à leur prise en charge qu’il a transférée au Département.
C’est également en raison de ses compétences sociales que le Département met en œuvre les politiques de prévention spécialisée, d’insertion et d’égalité des chances des jeunes, d’égalité femmes-hommes et de prévention des violences sexuelles et sexistes.
Mais en parallèle de son action sociale en faveur des Valdoisiens les plus fragiles, il développe des politiques scolaires, numériques, culturelles, internationales… pour contribuer à l’attractivité du territoire.
Ainsi les chantiers des collèges se poursuivent pour répondre à la poussée démographique : Le Plessis-Bouchard, Cécile Sorel à Mériel, Jean Bullant à Ecouen, Jules Ferry à Eaubonne…42,9 millions d’euros inscrits au budget 2020 Des études sont également programmées pour l’extension et la restructuration du collège Saint- Saint-Exupéry à Villiers-le-Bel ou la construction du 10e collège d’Argenteuil. Au total une douzaine de grands chantiers à l’horizon 2025.
Le Château d’Auvers-sur-Oise, propriété du Département, va bénéficier d’un projet culturel refondé autour de la figure tutélaire de Van Gogh.
La dynamique impulsée par l’Association Axe Seine (Val d’Oise, Yvelines, Hauts de Seine, Eure, Seine Maritime, Calvados) se traduira par l’inauguration de l’itinéraire “La Seine à vélo”.
Le lancement du Plan Vélo se traduit par un programme de travaux qui permettra de réaliser des pistes cyclables à hauteur de 5 millions d’euros dès cette année.
Le Département consacre 12,6 millions d’euros l’entretien courant routier pour assurer la maintenance, la propreté, et la sécurité du réseau départemental.
Pour la mobilité, les investissements doivent contribuer à l’amélioration du service, qu’il s’agisse des infrastructures de voirie ou des transports collectifs. Là aussi l’augmentation est sensible 59,6 millions d’euros contre 45,3 millions d’euros en 2019.
Mis en ligne le 06 Juillet 2020 22:00