Une fois encore – mais cela devient habituel – les consommateurs sont les premières victimes de la grande distribution, de l’agrochimie ou, comme ici, des industriels de la transformation. L’État ayant à son service tout ce que l’administration compte de grands technocrates s’emploie à édicter des textes les plus insipides qu’ils soient pour ne pas mécontenter les grands céréaliers, les grands producteurs de betteraves, les industriels et la grande distribution … peu importe que les éleveurs n’y trouvent pas leur compte, peu importe que les petits producteurs ne parviennent pas à vivre de leur travail, … peu importe que les consommateurs soient floués !
Comment accepter que ces dits technocrates, aussi capés soient-ils, parviennent aussi à écrire des textes non seulement lénifiants mais si mal rédigés que le Conseil d’État soit en situation de leur enlever toute légitimité ?
C’est ce qu’il vient d’arriver avec l’étiquetage de l’origine géographique du lait attaqué par Lactalis.
Pour les citoyens consommateurs que nous sommes, cette situation est à la fois insupportable et intolérable !
Vous trouverez le Communiqué de presse du CNAFAL – du 25 mars courant – ci-dessous ou sur le site du CNAFAL ICI
La santé des consommateurs face à Lactalis
Le Conseil d’État donne raison à Lactalis en supprimant l’obligation d’indiquer l’origine géographique du lait sur l’étiquette, suite à une erreur de rédaction du décret.
De plus en plus de consommateurs, déclarent faire attention à l’origine des produit alimentaires.
La décision du Conseil d’État semble, ainsi, aller à rebours des tendances actuelles valorisant les produits français, ou mieux, locaux.
Les producteurs avaient repris confiance et certains avaient développé leur établissement. L’arrêt de cette obligation d’étiquetage des origines donne encore plus de « puissance » à Lactalis. Quelle sera sa politique commerciale vis-à-vis des petits producteurs ?
Le Conseil National de la Consommation, le Conseil National de l’Alimentation travaillent depuis plusieurs années pour l’amélioration de l’étiquetage, la transparence pour le consommateur.
Suite à cette erreur du « politique », le CNAFAL, conteste vivement que les actions pour la défense de l’information du consommateur soient anéanties. C’est bien peu reconnaître les avancés des acteurs de terrain.
Le Gouvernement doit très rapidement signer un nouveau décret conforme à la protection du consommateur et à sa santé. Par les actions de son réseau, le CNAFAL montrera que les consommateurs sont aussi des citoyens éclairés, qui savent se mobiliser et agir pour protéger leur santé.
Nicole Damon,
Membre du Bureau,
en charge du secteur Santé.
Claude Rico,
Vice-Président,
Coresponsable du secteur Consommation.
Patrick Charron,
Membre du Bureau,
Coresponsable du secteur Consommation.
Mis en ligne li 26 Mars 2021 14:30