Personne aujourd’hui ne conteste les effets néfastes, voire mortifères, des perturbateurs endocriniens. Aucun chercheur à ce jour, ne se hasarderait à évoquer leur innocuité !
Seul le périmètre et la puissance de leur nocivité sur le vivant, si l’on peut parler ainsi, fait encore débat. Il ne se passe pas de mois où l’on ne découvre leurs effets délétères sur les humains et plus généralement sur la faune.
Dans ce contexte le Réseau Environnement Santé (RES), s’appuyant sur les travaux de l’ISERM, vient, au travers d’un communiqué de presse, rappeler qu’au-delà des effets directs sur la santé, la procréation, il existe aussi des effets indirects comme l’affaiblissement des systèmes de défense du corps humain – ou animal – qui “ouvre un boulevard” aux contaminations diverses.
Dans le communiqué de presse du 23 novembre dernier, RES nous fait part d’études qui mettent en évidence le lien qu’il y a selon certains chercheurs, entre la gravité des atteintes provoquées par le Covid-19 et les perturbateurs endocriniens.

PERTURBATEURS ENDOCRINIENS ET COVID-19

Après l’étude récente de l’équipe danoise de Philippe Grandjean mettant en évidence le rôle d’un perfluoré dans la gravité de la COVID-19(1), une nouvelle étude apporte un éclairage surCDAFAL 95 l’implication des Perturbateurs Endocriniens dans la gravité de la pandémie.

Les travaux émanent d’une équipe de l’INSERM, à laquelle a participé Philippe Grandjean(2), dirigée par Karine Audouze, (Université de Paris, T3S) qui résume ainsi ces travaux : « notre nouvelle étude révèle que l’exposition à des produits chimiques qui dérèglent le système endocrinien (les perturbateurs endocriniens ou PE) pourrait interférer avec différents signaux biologiques du corps humain jouant un rôle important dans la sévérité de la Covid-19 ». 34 Perturbateurs Endocriniens ont été testés, correspondant aux grandes familles : phtalates, bisphénols, perfluorés…

Il est clairement établi que le virus SARS-COV2 agit en déclenchant une réaction de l’organisme qui est une réaction de défense (une tempête inflammatoire) qui, de par sa CDAFAL 95violence, est la véritable cause des décès. C’est ce qui explique que les obèses soient plus particulièrement sensibles au virus, l’obésité étant une maladie inflammatoire.(3)

Ces études confortent l’action menée par le RES pour appeler les collectivités locales à s’engager sur la charte « Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens »(4) . Plus que jamais, il est nécessaire d’éliminer les Perturbateurs Endocriniens pour protéger les générations futures. Plus que jamais il est nécessaire de refonder le système de santé autour d’une véritable politique de Santé environnementale

Le RES demande que le Ségur de la Santé Publique soit rebaptisé Ségur de la Santé Publique et de la Santé Environnementale pour débattre de cette stratégie Post-COVID et que le PNSE 4 soit réécrit à la lumière des conclusions de ce Ségur.

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1 Grandjean P. et al. Severity of COVID-19 at elevated exposure to perfluorinated alkylates medRxiv. 2020 Oct 26.

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.10.22.20217562v1

2 https://presse.inserm.fr/role-possible-de-lexposition-aux-perturbateurs-endocriniens-dans-la-severite-de-la-covid-19/41434/

Qier Wu, Xavier Coumoul, Philippe Grandjean, Robert Barouki, Karine Audouze, Endocrine disrupting chemicals and COVID-19 relationships: A computational systems biology approach, Environment International, https://doi.org/10.1016/j.envint.2020.106232

3 Radwan Kassir Risk of COVID-19 for patients with obesity. Obesity Reviews. 2020;21:e13034. https://doi.org/10.1111/obr.13034

4 http://www.reseau-environnement-sante.fr/vtspe/

Contact presse : André Cicolella 06 35 57 16 82

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Mis en ligne le 24 Nov. 2020 21:00