Temps partiel, enfants en bas-âge, accès réduit aux postes d’encadrement… Ces facteurs accroissent les inégalités salariales entre les hommes et les femmes en France. Toutefois, l’écart se réduit régulièrement depuis 40 ans.
Après 30 ans d’expérience professionnelle, l’écart de salaire est de 21,7%.
Une étude de Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) publié le 23 juin 2020 dans la “Lettre Service-Publios.fr” N° 981 du 25 juin 2020

Les inégalités salariales persistent entre les femmes et les hommes

Illustration 1

Temps partiel, enfants en bas-âge, accès réduit aux postes d’encadrement… Ces facteurs accroissent les inégalités salariales entre les hommes et les femmes en France. Toutefois, l’écart se réduit régulièrement depuis 40 ans.

En 2017, les femmes perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 28,5 % à celle des hommes dans le secteur privé, selon l’étude publiée le 18 juin 2020 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Plus de 40 % de cet écart provient des inégalités de temps de travail, les femmes étant bien plus souvent à temps partiel que les hommes et moins souvent en emploi dans l’année

En 2017, les femmes perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 28,5% à celle des hommes dans le secteur privé, selon l’étude publiée le 18 juin 2020 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)(nouvelle fenêtre). Plus de 40% de cet écart provient des inégalités de temps de travail, les femmes étant bien plus souvent à temps partiel que les hommes et moins souvent en emploi dans l’année.

Des inégalités croissantes avec le niveau de diplôme et l’avancement dans la carrière

Deux tiers de l’écart de salaire est lié à l’emploi occupé. Non seulement les femmes occupent des emplois moins variés mais elles subissent de surcroît des inégalités hiérarchiques. De fait, 22,8% des postes occupés par les hommes correspondent à des emplois de cadre en 2017, contre 17,5% pour les femmes. Par ailleurs, les mères ont une probabilité inférieure de 60% à celle des pères pour accéder aux 1% des emplois les mieux rémunérés.

Les inégalités de salaire augmentent ainsi avec le niveau de diplôme, l’avancement dans la carrière et le nombre d’enfants :

  • pour les salariés disposant d’un Bac+3, le salaire net moyen annuel en équivalent temps plein (EQTP) est de 50 851 euros pour les hommes et seulement  de 35 896 euros pour les femmes ;
  • après 30 ans d’expérience professionnelle, l’écart de salaire net en EQTP est de 21,7% ;
  • l’écart de salaire après trois enfants grimpe jusqu’à 31,3% au niveau du salaire net (exprimé en EQTP).

Les écarts de salaire se réduisent depuis les années 1970

L’INSEE observe toutefois, pour les salariés à temps complet, une diminution de l’écart entre les salaires moyens depuis 1976, de 0,3 point par an en moyenne.

Une baisse est également constatée sur les écarts de revenu salarial. Toutefois, cette diminution a connu un coup d’arrêt entre les années 1980 et 2000 du fait de la multiplication du travail à temps partiel, toujours occupé majoritairement par les femmes (80% environ de la population à temps partiel est féminine en 2017(nouvelle fenêtre) selon les chiffres de l’INSEE). Depuis le début des années 2000, l’écart de salaire se réduit de nouveau, dans une proportion de 0,4 point par an.

 

À noter : le champ de cette étude n’intègre pas les salariés agricoles, apprentis, stagiaires et salariés dont le ou les seuls employeurs sont des particuliers.

Mis en ligne le 26 Juin 2020 09:00