Les Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale (DDEN) interpellent les organisations membres du COMITÉ NATIONAL D’ACTION LAÏQUE (CNAL) afin de réaffirmer leur attachement au Serment de Vincennes.

Face à la monté du fait religieux et de l’intervention de l’État au sein même des religions, le Conseil fédéral des DDEN propose à ses partenaires du CNAL un texte rappelant que l’organisation d’un culte ne relève pas de l’État dans une République laïque.

En attente de leur réponse, le Conseil fédéral des DDEN réaffirme son attachement au Serment de Vincennes.

Lorsque, il y a 60 ans, la loi Debré organise le financement public des écoles privées dans le cadre de contrats simples ou d’associations, le CNAL proteste par une pétition qui recueille 10 813 697 signatures. Il organise une grande manifestation le 19 juin 1960 à Vincennes, où le Président de la Ligue de l’enseignement, Henri Fauré, lit « le serment solennel des laïques de France de restaurer les principes républicains ».

« Nous faisons le serment solennel

• de manifester en toutes circonstances et en tous lieux notre irréductible opposition à cette loi contraire à l’évolution historique de la Nation ;
• de lutter sans trêve et sans défaillance jusqu’à son abrogation ;
• et d’obtenir que l’effort scolaire de la République soit uniquement réservé à l’École de la Nation, espoir de notre jeunesse. »

D’étapes en étapes, depuis 60 ans, l’État a multiplié les altérations au principe de laïcité et sacrifie petit à petit l’École publique laïque dont il a constitutionnellement la charge.

Les organisations constitutives du CNAL, ainsi liées, aujourd’hui encore, réaffirment le caractère indéfectible et affinitaire du Serment de Vincennes.

Paris, juillet 2019