Selon le rapport l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (l’ACRO), révélé par le Canard Enchaîné du 17 juillet, en France 225 communes consomment une eau potable radioactive en raison des rejets des centrale nucléaires.

Même si la concentration en tritium est bien en dessous des normes sanitaires actuelles – 10 000 becquerels par litre selon l’OMS – et si ces rejets par les centrales nucléaires sont parfaitement légaux, on est en droit d’avoir quelques inquiétudes dans la mesure où, comme le révèle le Canard Enchaîné, “ni les usines de production d’eau ni les stations d’épuration ne sont en mesure de l’éliminer.

L’ACRO a dressé une carte de la contamination de l’eau du robinet par le tritium. Il en ressort que « l’ensemble des communes alimentées par l’eau de la Seine et situées en aval de la centrale de Nogent (Aube) » est touché.

72 municipalités alimentées par les eaux de la Loire sont aussi concernées. Cinq centrales qui y rejettent directement ou indirectement – leurs eaux radioactives.

Ce rapport note que Nantes pourtant fort éloignée des rejets des centrales, a aussi une eau du robinet contaminée.

Selon le Président de l’ACRO “Les concentrations de Tritium oscillent entre 10 et 30 becquerels par litre et jusqu’à 60 à Châtellerault, arrosée par la centrale de Civaux.”

Toujours selon le Canard Enchaîné, EDF jure respecter scrupuleusement les seuils de rejets radioactifs et rappelle que « la quantité de tritium dans l’eau du robinet est 170 fois au-dessous de la valeur à ne pas dépasser fixée par l’OMS. »

Le problème réside dans le manque d’informations sur les effets cumulatifs à long terme lorsque l’on prend de faibles doses de façon régulière.

Pour le Président de l’ACRO « Le tritium se colle aux molécules d’eau dont est constitué le corps humain pour l’essentiel. Et l’on ignore les conséquences de cette forte imprégnation au niveau cellulaire. »

Un rapport de l’INRS (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) devrait être publié en 2020…