On marche sur la tête ou l’affaire du voile retiré de la mariée.

Selon la Gazette du Val d’Oise, dans son édition du 24 juillet 2018, le lundi 1er juillet, une femme aurait été contrainte de retirer son voile islamique le jour de son mariage à la Mairie d’Argenteuil (Val d’Oise).

Toujours selon La Gazette, « les hommes auraient fini par sortir afin que la mariée puisse retirer son voile et que la cérémonie puisse continuer. »

Les réseaux sociaux se sont emparés de l’affaire sans que l’on sache exactement qui, des mariés, de leurs familles, des invités ou … du “radio trottoir” a choisi de polémiquer sur cette affaire.

La Gazette rappelle que selon le code civil « la mariée était dans son droit ! En effet, l’infraction est constituée dès lors qu’une personne porte une tenue destinée à dissimuler son visage et qu’elle se trouve dans l’espace public. » Et la Gazette de poursuivre « Mais le voile ne fait pas partie des différents accessoires listés par la circulaire. La femme était donc dans son droit. »

Il s’agit là d’une interprétation libre, voire erronée du de la circulaire du 2 mars 2011 dans la mesure où d’une part les différents accessoires listés ne sont pas, ne peuvent pas être limitatifs et d’autre part qu’il n’est pas indiqué si ce voile permettait, ou non, l’identification de la mariée. Car là est bien le but de ladite circulaire.

Avant de se prononcer, le Maire d’Argenteuil a souhaité rencontrer « tout le monde ». D’ores et déjà, il a suspendu l’élue – qui a procédé à la célébration du mariage – de ses fonctions matrimoniales.

Il a notamment déclaré qu’il ne tolèrerait aucun écart en matière de discrimination.

Pour sa part, le CDAFAL 95 qui s’est toujours montré très vigilent en matière de discrimination voire de sectarisme, regrette que le Maire d’Argenteuil ne se soit montré tout aussi ferme concernant la laïcité.

CDAFAL 95
Margency, le 27 juillet 2019