L’actuel secrétaire d’État à l’Éducation et à la Jeunesse veut la privatisation de l’ANCV (Agence Nationale des Chèques Vacances)
- Communiqué de presse du CNAFAL – 5 juin 2020
Qui veut la mort du chèque vacances ?
L’ANCV est un établissement public, créé en 1982, par Pierre Mauroy, afin de soutenir et offrir à des catégories sociales modestes ou précaires, ainsi qu’à leurs enfants, le bénéfice de vacances, au même titre que les autres citoyens.
La création de l’ANCV, par le ministre André Henry, renouait avec l’esprit de 1936 et la création des congés payés, en permettant à tous nos concitoyens de faire une « pause », par rapport à un quotidien difficile. Rappelons d’ailleurs, que l’octroi des chèques vacances, s’effectue sur des critères de ressources !
Alors qu’on se dirige vers 7 millions de chômeurs et une précarité grandissante, Gabriel Attal, le Secrétaire d’État, sus nominé, « celui dont l’arrogance naturelle ne se tait que lorsqu’il se trouve face à l’héritier d’une grande famille (*) », se prépare à livrer l’ANCV à des opérateurs privés, tels qu’Accor et autres, au prétexte d’en faire bénéficier les petites entreprises et les commerçants !
Rappelons que l’ANCV ne bénéficie d’aucune subvention et paye l’impôt sur les sociétés.
Elle fonctionne en auto financement en prélevant une commission de 1%, là où les chèques restaurants, prélèvent 4 à 5%.
De plus, le gouvernement et ses serviteurs zélés, ne pensent que bénéfices, privatisations, spéculations… quelques jours, à peine, après le déconfinement des familles, dont les plus modestes peuvent espérer changer d’air ! Et un petit commerçant ou un auto entrepreneur, peuvent bénéficier de chèques vacances !
Où est donc l’intérêt de privatiser ?
Chaque année, l’ANCV permet à 250 000 familles de partir en vacances et la plupart ne pourraient le faire sans l’ANCV !
C’est bien une agression de classe que pratique le Secrétaire d’Etat, adepte de l’outrance de classe, telle que dénoncée dans l’ouvrage cité.
Au secours, France Populaire, les « ci-devant » sont de retour, avec la morgue qui leur sied !
(1) Citation de Juan Branco, Crépuscule – Editions Le Point
Jean-Marie Bonnemayre,
Président,
06 23 82 80 22
Patrick Belghit,
Secrétaire général,
06 87 28 26 93
Mis en ligne 06 Juin 15:00